Cette exposition tournait autour du thème Amulettissimo. Les amulettes étant des petits sacs en cuir le plus souvent renfermant des objets ou poudres pour la protection des individus qui les portent. La déclinaison de ce thème, par des dessins, des tableaux et des sculptures pour signifier l’importance de ces objets dans le monde Africain mais aussi, et ce qui est interressant dans cette exposition, la correlation entre les objets de culte de n’importe qu’elle religion, de n’importe quel pays, avec l’idée que chacun se fait des objets de protection mystique. Les protections remontant à une époque lointaine, époque des royaumes Egyptiens, ancêtres des anciens Africains. Les protections dans nos mondes dits modernes ne sont pas éloignées pour autant de toutes celles que nous ont léguées nos racines lointaines.

"Amulettissimo pour tenter de montrer qu’au delà du visible et du discible, se superposent des éléments plus complexes, déclencheurs de questionnements. Comment les symboles, témoins de « non-dits » culturels, inscrits dans les cultures anciennes de l’Afrique, ( voir à ce propos la pratique des amulettes datant de la période de Gherzé en 3500 Av. J.C )… et qui restent latent dans les mémoires collectives contemporaines peuvent conduirent à ouvrir une réflexion sur les rapports entre la création esthétique et les fondements d’une culture par l’exploration des liens entre l’art et le sacré, en levant les tabous sur nos oublis : - Nos oublis Voodoo - Nos oublis Ama - Nos oublis Mâat - Nos oublis Awa - Nos oublis Awalé Amulettissimo aborde la problématique des non-dits culturels et des détournements de l’histoire, pour scruter les fondements de la convergence de nos divergences. TUT MUUN ( tout monde en créole ) Peintures ou sculptures, plutôt une « peinture sculptée »… comme une synthèse, mon travail est un mélange des deux techniques, la somme d’un univers composé de différents matériaux ou le fil, comme un fil d’ariane, créer le lien entre les différents symboles." Ernest DÜKÜ